En 2024, la production électrique française a atteint un niveau de production électrique inégalé depuis cinq ans, totalisant 536,5 TWh. Cette performance résulte d’une combinaison de facteurs favorables : reprise du nucléaire, production hydraulique exceptionnelle et croissance soutenue des énergies renouvelables. Ces évolutions marquent une étape significative vers la décarbonation du mix énergétique français.
Reprise de la production nucléaire
Après une baisse notable en 2022, la production nucléaire française a rebondi en 2024 pour atteindre 361,7 TWh. Ce redressement s’explique par la résolution de problèmes techniques antérieurs et une maintenance optimisée des réacteurs. Le nucléaire demeure ainsi le pilier central de la production électrique nationale, contribuant significativement à la stabilité du réseau et à la réduction des émissions de CO₂.
Production hydraulique exceptionnelle
L’année 2024 a été marquée par une production hydraulique atteignant 74,7 TWh, le niveau le plus élevé depuis 2013. Des précipitations abondantes ont permis d’optimiser le fonctionnement des barrages et des centrales hydroélectriques. Cette source d’énergie renouvelable, flexible et réactive, joue un rôle crucial dans l’ajustement de l’offre et de la demande sur le réseau électrique.
Croissance des énergies renouvelables
Les filières éolienne et solaire ont connu une croissance soutenue, produisant ensemble 70 TWh en 2024, contre 46 TWh en 2019. Cette progression reflète les investissements continus dans les infrastructures renouvelables et les politiques incitatives en faveur de la transition énergétique. Notamment, la production solaire a atteint 23,3 TWh, surpassant pour la première fois la production issue des énergies fossiles.
Réduction historique des énergies fossiles
La production d’électricité d’origine fossile a atteint son niveau le plus bas depuis le début des années 1950, avec seulement 19,9 TWh en 2024. Les centrales à gaz, charbon et fioul ont été moins sollicitées. Contribuant à une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre. Cette diminution s’inscrit dans la stratégie nationale de décarbonation et de réduction de la dépendance aux énergies fossiles importées.
Conclusion
En 2024, la production électrique française a franchi une étape décisive vers un mix énergétique plus durable et décarboné. La combinaison d’une production nucléaire robuste, d’une exploitation optimale de l’hydroélectricité et d’une croissance notable des énergies renouvelables a permis d’établir de nouveaux records. Ces avancées renforcent la position de la France en tant que leader de la transition énergétique en Europe.